L’improbable
d’aujourd’hui n’est que le probable de demain.
Pour utiliser la parabole de Victor Hugo sur l’utopie.
Autour de moi, j’ai toujours été considéré
comme un excentrique irresponsable aux idées anormales et non conformes devant
le manifeste de la réalité existentielle. Mon parcours autodidacte ne m’a pas
aidé. Il m’arrivait de m’expliquer, voire de me justifier pour me défendre,
chercher à me faire reconnaître pour me faire accepter et me convaincre
d’appartenir à cette réalité normale, au contraire de ma bizarrerie. Puis, j’ai laissé tomber les batailles que je
perdais évidemment. J’ai compris que, plus je dépensais d’énergie et de temps
dans cette réalité limitée d’environnement, plus je renforçais chez moi cette
limite et bien sûr chez ceux qui tenaient tant à l’entretenir pour eux.
Aujourd’hui en plein accord avec mon ressenti,
je me laisse porter comme un bouchon sur l’eau plutôt que de me convaincre par
la peur que je vais couler à chaque mouvement et à me débattre contre mes
capacités naturelles.
Bien que tout à fait récentes, la neuroscience
et la physique quantique, nous donnent des perspectives et nous éclairent sur
l’étrange et l’irrationnel de nos sensations. Elles nous aident à prendre du
confort avec tous les événements mystérieux du monde qui nous entoure, loin de
l’académisme normatif.
La puissance de l’immatériel, la force de
l’autonomie de l’inconscient prennent petit à petit un sens et résonnent en
cohérence avec la biologie, la physiologie, l’étiologie et l’ontologie face au scepticisme.
Imaginez vous au 15 ème siècle, au temps de
Copernic et la croyance d’une terre plate !!!
Qui peut encore prétendre que notre planète
n’est pas ronde et que le soleil tourne autour d’elle ? A cette époque, le
caractère blasphématoire de croire le contraire était sanctionné de
bannissement et de mort. De cet occultisme, il
nous en reste des traces ; comme la peur irrépressible d’affirmer
ce qui est vivant et vrai en nous.
Heureusement, la révolution copernicienne et
l’héliocentrisme ne sont plus à remettre en cause. Nous sommes aujourd’hui
accoutumés à cet état de fait. Nous nous sommes trompés. Nous étions aveugles
à l’époque de cette réalité, comme
aujourd’hui nous continuons d’affirmer que le rationnel et le matériel forment
notre réalité.
Le vide qui nous constitue est plus puissant
que la matière. L’énergie qui habite nos
cellules et les particules en mouvement créent un flux de possibilités
illimitées. Sous l’effet de nos conditionnements et de notre rationnel, nous
aurions tendances à aliéner ces champs du possible.
Aucun état conditionné n’est notre véritable
nature.
La crise du rationalisme et du matérialisme,
de ce début de troisième millénaire, nous invite à produire une
« révolution » des consciences, de faire la paix avec nous mêmes,
d’accepter nos « bizarreries » prémonitoires, porteuses de sens, de
créer de nouvelles clés de sérénité et de rayonner avec lucidité. De ce chaos
nécessaire émerge déjà la voie nouvelle et nous prépare au saut quantique de
l’espèce et à la non localisation.
J’ai choisi d’illustrer mon propos au travers
de la vidéo de la conférence TEDx de Richard Dawkins, biologiste et professeur à
Oxford qui encourage l’audace en nous à « penser l’improbable » dans
un contexte de « nouvel athéisme ».
Et favorise la compréhension de l’écart qui sépare la réalité
d’aujourd’hui d’avec l’idéal de nos vies respectives qui nous rend unique et
fiable.