Ne vous étonnez pas si vos chers têtes blondes -- souvenez vous, il n’y a pas bien longtemps, vous en étiez là aussi-- sont en situation d’échec (décrochage scolaire ou universitaire, licenciement, crise éxistentielle et d’identité, etc) et vous ne comprenez pas ce qui se passe.
Bien sûr, devant l’accumulation de connaissances et de savoir imposée par les institutions et leurs programmes, issus de nos modèles d’apprentissage, admis et reconnus, le diplôme à la sortie de ce parcours devient la prime, la reconnaissance officielle pour appartenir ou non au monde rationnel. Tout cela devant être rassurant pour tous et pourtant, c’est bien le contraire qui se produit.
Ou tu fais parti des diplômés ou tu es exclus et le stress commence dans les deux sens.
En effet, posséder un diplôme serait l’accès au monde du travail, à la reconnaissance, à l’intelligence, à la réussite sociale pour devenir ultra consommateur de biens et de services.
Regardez et lisez les offres d’emploi des entreprises pour cadres et hauts dirigeants à fort potentiel comme le monde RH les qualifie et qui a grand renfort de belles rédactions s’efforce de définir le poste à convoiter et d’envisager le candidat. Bref, chacune de ces annonces recherche un standard. Pour toutes les raisons de définition de taches et de compétences réclamées dans ces annonces souvent synonyme du héros chez le candidat et après un long et coûteux parcours de sélection assisté souvent d’une agence de recrutement spécialisée en la matière, l’entreprise finira par embaucher l’élu. Il sera de calibre parfait et conforme aux autres calibres formant le mur de l’édifice « Entreprise ». Bref, une brique ressemblant aux autres briques et pouvant s’insérer parfaitement à l’ensemble.
Puis au-delà de trois années, l’entreprise remerciera ce cadre, haut dirigeant ou cet employé pour les mêmes raisons invoquées dans la fameuse annonce de départ (trop rationnel et pas assez créatif pour le poste) pour recommencer avec le même processus à la prochaine occasion.
Et ainsi va la répétition d’échec aussi bien en organisation que sur un plan individuel. Car dans un système de répétition d'échec, un peu plus de la même chose équivaut à un peu plus du même résultat.
Les modèles d’apprentissage nous forment au rationnel et nous laissent croire aux avantages indispensables. Ils nous détournent de notre vraie essence de valeurs et de personnalité. Ils nous imposent de fonctionner avec notre cerveau gauche, plutôt que de privilégier un apprentissage émotionnel dont les sensibilités et la sagesse s’adressent à notre cerveau droit.
Laissez moi alors vous poser une petite devinette.
Sauriez vous conjuguer la phrase suivante au futur de l’indicatif : « je baille »?
Fastoche vous allez dire et de répondre : « je baillerai » et vous ferez preuve à ce moment d’un conformisme et d’un rationnel navrant dans votre réponse puisque cette réponse est la norme. Placée dans une logique de concurrence pour obtenir de nouvelles parts de marché votre réponse est nulle et n’a aucun poids à terme, puisque tout le monde à la même réponse.
Maintenant, reconsidérez la devinette. Si un de nos ados se risque à proposer comme réponse : « je baille futur je dors », tout de suite l’institution scolaire va s’insurger et notre apprenti adulte va être catalogué comme cancre et même fortement ridiculisé par son entourage pour être marqué à vie par cette humiliation. Étonnez-vous après de son décrochage et de son instabilité. Ce qui peut expliquer aussi le TDA/H (Trouble du Déficit d’Attention avec ou sans Hyperactivité)
Voyez plutôt maintenant comment la portée de cette réflexion pourra susciter l’intérêt dans un monde d’organisation en mutation rapide. Voyez comment l’apparence de déraison scolaire de cet ado et son ridicule peuvent devenir source de création si nous lui permettons de continuer de s’exprimer dans sa propre langue et avec l’autre côté de son cerveau. Dans la masse, il sera le seul à proposer un autre chemin et ainsi pourra permettre de trouver une vision différente à l’élaboration d’une solution pour se distinguer de la concurrence. Ça peut représenter gros comme bénéfice pour l’entreprise d’avoir à recruter ce cancre et face à la concurrence rationnelle des cerveaux gauches, n’est ce pas ?
La crise économique d’aujourd’hui nous enseigne cette lacune de savoir regardez plus loin et autrement. Les chasseurs de tête en sont toujours à recruter les perles rares parmi les grandes écoles, où est la prise de risque et leur audace d’aller sur un autre terrain pour transformer l’organisation et le monde du travail. Les critères d’évaluation et de sélection pour parvenir à ce stade sont restés les mêmes (les bonnes notes et l’habileté rationnelle). La part de créativité dans un CV n’est pas prise en compte, d’ailleurs qui pourrait honnêtement l’en évaluer.
Chaque individu a ce potentiel de créativité personnelle, laissons émerger nos solutions enfouies en nous quelque part. Osons y croire, elles sont seulement distraites par le regard des autres de ne pas vouloir nous les imposer pour notre bien-être.
Prenez confiance en vous, la vie est courte et il est temps de se la rallonger en faisant la paix en nous pour la diffuser autour de nous.
« Éduquer un enfant, c’est sauver un Homme » Victor Hugo.
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