Il y a longtemps, mais je me souviens.
Je me souviens, d'une émission de télévision, d'un temps où j'étais très fidèle à l'écran.
Des jeunes primo délinquants Américains étaient contraints dans un centre de réinsertion à passer des épreuves d'endurance physiques (marche, course à pieds, escalade, canoyng, etc) dans des conditions extrêmes, à la limite de l’épreuve de force et de survie. Le taux de pertes humaines avait certainement peu d’importance dans les résultats.
Cette jeunesse était astreinte aussi à des cours de morale. Tous ces cours étaient donnés selon une méthode forte et rigoureuse, toujours à la limite de l’humiliation.
À un des cours qu’ils suivaient pour leur réhabilitation, un jour le formateur instructeur leurs posa ces questions.
Quelles sont les raisons pour lesquelles vous seriez capables de tuer quelqu'un ?
Les réponses fusèrent sans hésitation : « si, on touche à ma mère, à mon père, à ma famille », « si, on m'insulte publiquement », « si, je me sens en danger » et « si ... », et « si ... ».
Ensuite, il leur posa une autre question.
Quelles sont les raisons pour lesquelles vous seriez capables de dire à quelqu'un que vous l'aimez ?
Silence !!!
Oui, un silence parlant d’émotion refoulée, de gène, de manque de repères. Un silence criant aussi de défaillance humaine, de douleur et de souffrance, de solitude et de désespoir.
Aucune réponse ne sortit de l’assemblée. Mais on sentait le chagrin; les visages et les corps se saisirent et se pétrirent d’impuissance à répondre.
La question avait atteint son but. Mais personne n’a pu enseigner la suite.
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