mercredi 15 septembre 2010

La conscience ou le quart de seconde fatidique

C'est un retour pour moi après un long silence, une longue marche et quelques embrassades amicales. Le partage et la convivialité furent forts appréciés. En chemin, j'ai pu prendre le temps du recueillement intérieur et du regard projeté sur moi. Il est salutaire de prendre du recul et d'apprécier la distance sur les évènements. Ce regard devrait être une prophylaxie émotionnelle accessible à tous, pour un mieux être personnel au présent. Or, le regard que l'on porte sur soi, n'est qu'un reflet de notre conscience contemporaine identifiée à notre rôle social, professionnel ou familial qui renforcerait plutôt la conscience de notre ego.

A peine 1% des activités cognitives de notre cerveau concerne notre conscient.
Les 99 autres sont de l'ordre de l'autonome et de l'inconscient. Toutes réflexions sur la composition de notre Moi, n'interroge que ce Moi, sans aller visiter les profondeurs de l'inconscient. Grâce aux récentes découvertes neuro-scientifiques et aux IRMF ( Imagerie par Résonance Magnétique Fonctionnelle), nous avons la confirmation que nos comportements, nos instincts et donc nos réactions sont dues à la structure tri-unique de notre cerveau humain. Notre conscience joue un rôle inexistant dans nos réactions. Elle conditionne l'action créatrice et à un niveau supérieur, l'action de l'action que j'appelle la "cré-action".

Explication
La première des informations transmises à notre cerveau passe d'abord par notre cerveau reptilien autonome, garant de la survie ( 650 millions d'années). Il a 3 fonctions essentielles pour se garder en vie:
1. consommer (air, eau, nourriture)
2. assurer sa sécurité et garder son territoire
3. copuler ( reproduction de l'espèce)
C'est la raison pour laquelle depuis l'origine, vous ne décidez pas de respirer, d'avoir faim, d'avoir peur, ou d'une pulsion sexuelle. Le deuxième type d'informations transmises se fera sur l'expérience durant les évènements de l'apprentissage par des prises de risque pendant l'enfance, ou l'adolescence. Les résultats et les sensations de ceux-ci, bons ou mauvais, plaisir ou déplaisir, passeront par le cerveau limbique (50 millions d'années) ou cerveau émotionnel. Tous les grands mammifères en sont dotés. Il est le centre de l'inconscient, relayé au second plan, selon la thèse créationniste, nous léguant encore suffisamment de traces aliénantes dans nos systèmes socio-culturel conventionnels. Ce cerveau émotionnel agit aussi de façon autonome. Il stockera l'expérience acquise bonne ou mauvaise sous forme de résidus dans un petit appendice appelé amygdale chez les mammifères évolués dont l'espèce humaine. Toute information vitale pour l'équilibre de l'homme (danger, stress, plaisir, envies, ...) va être interprétée d'abord par ces deux cerveaux (reptilien, limbique), pour produire une action archaïque mais déterminante face à la situation. Par exemple, en situation de danger, ou de stress, tout le corps, sous l'effet de l'adrénaline (hormone produite par le limbique), sera mobilisé rapidement pour fuir, se défendre ou attaquer. Un afflux de sang alimentera en surplus le coeur pour transporter l'oxygène en plus grande quantité. Il se mettra à battre plus vite. Les poumons se gonfleront pour capter davantage d'air en cas de lutte ou de fuite. Les sens seront activés et décuplés pour enclencher une nouvelle acuité d'éveil, les pupilles se dilateront, les narines se gonfleront, le système auditif sera à l'affût, etc. Vous êtes en alerte maximum pour vaincre le danger et rétablir votre équilibre menacé. Pendant toutes ces actions (plutôt réactions) notre troisième cerveau, le néo-cortex chez nous les humains, (2,5 millions d'années) celui qui nous distingue de l'espèce animal et doit nous élever par notre conscience, notre puissance rationnelle, notre créativité, lui n'est toujours pas renseigné sur et activé par l'information que les deux autres ont déjà assimilés ... Ce néo cortex, bien qu'il soit notre conscience, notre capacité de raisonnement et que nous en faisons outrancièrement référence, nous lui donnons une place si importante pour démontrer notre quotient d'intelligence puisqu'il justifie nos diplômes, notre position sociale, notre salaire et notre compte en banque, ce cortex n'est pas autonome pour élaborer une stratégie. Il dépend des informations que détient le limbique. Toute action créatrice du néo-cortex sera élaborée à partir de l'amygdale et de sa mémoire. La conscience passera à l'action que si elle a un objectif clairement défini, repérable et mesurable. C'est sa fonction et ça lui prend plus de temps à élaborer. C'est justement, l'amygdale comme indiquée ci-dessus, qui enverra l'information à ce cortex pour décider d'une action créatrice à construire alors que la réaction sera déjà en cours, voire terminée avec les effets et conséquences que cala peut supposer. Il va donc se passer au moins 1/4 de seconde de décalage entre la réaction salvatrice ou sacrilège et l'action créative et raisonnée. Ce quart de seconde change toute la destinée de l'espèce humaine prise au piège de ses émotions avant de pouvoir agir de façon ordonnée et bienveillante. Dans vos habitudes émotionnelles négatives, perturbatrices et destructrices de vie familiale ou sociale, comme l'abandon, la privation affective, la soumission, la défiance, la dévalorisation, l'exclusion, l'échec, la vulnérabilité, le perfectionnisme, le sentiment d'exception ou les syndromes multiples, vous ne pouvez pas commander à votre coeur de ne pas s'emballer, comme à votre estomac de ne pas se nouer, à votre gorge de ne pas se serrer, à votre corps de ne pas transpirer, à vos yeux de ne pas pleurer, à la peur de ne pas intervenir. Vous sombrez, malheureusement dépassés par la puissance de l'inconscient dans des sentiments de colère, de honte, de tristesse, d'impuissance, de haine, de fureur, d'angoisse, de manque de confiance en soi, de culpabilité, de timidité ou de pulsion de mort. Ces schémas comportementaux ou raccourcis cérébraux aux quels vous vous êtes identifiés, vous rappellent à tous une expérience négative de votre enfance, ou de votre parcours de vie stockée par l'amygdale. A chaque situation du même aspect, elle vous rappellera l'infortune et elle réagira selon les mêmes modèles qu'auparavant. Toute l'intelligence supposément supérieure de l'homme puisque rationnelle et exigée se trouve court-circuitée et piégée dans ce quart de seconde. Cet espace temps transforme la relation à soi comme celle avec les autres en enfer, aboutissant à la dépression ou à l'anxiété comme au conflit, à la guerre, au divorce, à l'incompréhension et à l'irréparable. Vous ne pouvez pas changer l'ordre établi, mais vous pouvez admettre et accepter cette situation de domination temporelle et l'observer dans ses effets dans le moment présent. Ensuite, et avec beaucoup de discipline, vous pouvez entrainer grâce à votre pouvoir créateur et rationnel à progressivement vous offrir d'autres actions, un nouvel éveil et une nouvelle conscience émotionnelle. Vous pourrez ainsi contribuer à faire augmenter le 1% des activités cognitives de votre conscience.

Processus
La preuve formelle et incontestée de ce quart de seconde par les neuro-sciences, nous donne un nouvel espoir. Tout se passe donc dans ce moment décalé mais présent à soi où le corps devient notre GPS émotionnel. Pouvoir repérer ses émotions pour mieux les contrôler, les mettre à jour pour mieux nous en défaire, c'est déjà nous libérer de nos prisons sans mur. Chaque fois que vous sentez une émotion venir roder autour de vous, profitez de la situation pour apprendre à désapprendre vos réflexes aliénés des expériences antérieures. Même si la peur est présente, ne la fuyez pas. Pour apprendre sans peur, vous devez connaître la peur. Une méthode souvent bénéfique est de vous concentrer sur votre respiration et de sentir tous vos mouvements internes. Pour celles et ceux qui savent, vous avez la méditation, l'imagination active ou la pleine conscience. Commencez à vous offrir 5 minutes détachées de tous contextes rationnels, comme la réflexion, le questionnement puis augmentez selon votre rythme. Ainsi vous profiterez pleinement de vous pour vous sentir unifiés, authentiques et naturels. Vous vous réapproprierez vos vrais pouvoirs sur vos valeurs. Plus jamais, vous ne serez seuls. Votre compagnie vous suffira déjà pour vous reconnaître par vous même sans avoir besoin de la reconnaissance extérieure. En vous faisant grandir, vous ferez grandir le monde. Vous deviendrez un véritable leader des temps modernes.

mercredi 5 mai 2010

Partir


Pour celles et ceux qui ne le savent pas encore, je me propose un interlude dans mes activités et dans ma vie pour un voyage au "lent cours". D'abord, je rentre en France et je me mets sur le chemin de Compostelle au départ de Vezelay.
Une fois en route, mes pieds me porteront jusqu'à Bordeaux pour une première étape. J'y retrouverai l'amour simple de ma fille et de beaucoup d'amis qu'il me faut embrasser. Je pars à la rencontre de nouvelles énergies fécondes, plus spirituelles et fondatrices. J'ai ce besoin aussi de m'ouvrir à une nouvelle conscience plus éloignée du matérialisme encombrant d'un monde fou. Je verrai ce qu'en chemin je trouverai pour me ressourcer, un pas après l'autre, juste vivre le moment présent. Je suis convaincu du sens profond et du développement durable que ce périple va déposer en moi.

Avant de prendre ce temps de séparation avec vous, j'aimerais vous laisser cette phrase que mon ami Shayam m'a transmise et avec laquelle je vais cheminer pendant les semaines à venir. Je vous la confie et si elle vous rejoint au fond de vous même, alors nous marcherons ensemble et solitaire, quelque part, entourés de magnifiques paysages.
L'incarnation sur Terre n'est pas une carrière, mais l'opportunité de devenir conscient dans les pires conditions. Pour cela, il s'agit d'avoir l'humilité d'être plus grand que soi. Shayam
Merci mon ami, avec ça, je pars serein pour mieux revenir. Ton esprit tact m'accompagne vers de nouveaux horizons intérieurs.

À bientôt vous tous. Nous nous revoyons d'ici 5 à 6 mois. En attendant, je serai toujours ravi de recevoir vos commentaires et de garder le lien.

dimanche 28 mars 2010

Rizière et Land Art

Cliquez sur le titre pour voir la suite du diaporama ou enregistrer ce lien ci dessous






http://docs.google.com/present/edit?id=0Abw1UCOsYLr1ZGczanh2cmNfMGRqNHd2dGdq&hl=fr

lundi 8 mars 2010

Alexandre Bilodeau


Pour illustrer et compléter l’article précédent intitulé « Changer », je vous propose de visionner cette vidéo http://www.radio-canada.ca/emissions/decouverte/2009-2010/Reportage.asp?idDoc=103778&ref=icoCommentaire#commentaires sur la préparation mentale des athlètes de haut niveau.
Dans ce qui est démontré, vous constaterez l’importance de faire le focus sur l’instant présent pour changer ses perceptions d’une réalité. Le véritable effort à fournir pour cela, consiste à un équilibre entre le mental et le corps. Comme le souligne Alexandre dans le document, le ski n’est plus pour lui ce qui il est (identification), mais ce qu’il fait. Cette distanciation entre les deux me paraît essentielle à comprendre pour atteindre de nouveaux objectifs par une approche de changement 2 et pour créer le déplacement nécessaire.
La transformation et le changement mais surtout les transitions à mener passent dans un travail de contrôle du mental par un entraînement. Ce contrôle passe par la respiration en ce concentrant sur l’instant présent.
Toute cette préparation, pour 23 secondes de course et démontrer que c’est possible d’atteindre d’autres dimensions de la personne en utilisant d'autres de ses talents.

L’hyperactivité du mental, conditionné au passé, cherchant à s’évader dans un futur qui n’arrivera peut-être jamais, contrarie l’équilibre biologique et naturel du corps et bafoue son intelligence émotionnelle. Puisque le corps est empêché, il va réagir pour maintenir sa place et ses fonctions vitales en installant une somatisation qui, au début, va provoquer une simple alerte qui finira à terme par un accident. Il est donc important de respecter et de reconnaître que les émotions autonomes suscitées par le corps sont déterminantes dans la performance pour atteindre l’objectif.

Cette illustration peut facilement être transposée à la vie de tous les jours et en particulier, appliquée à nous même.

Voila pourquoi et comment la puissance de notre néo-cortex par son intelligence rationnelle doit se mettre au service de l’intelligence émotionnelle du corps et devenir le partenaire de ses fonctions autonomes pour créer cette fois un changement de niveau 3.
Plutôt que de dissocier le corps et le mental, pour ne privilégier et célébrer que le rationnel de notre intelligence, le nouvel être a besoin d’une conciliation et se doit d’éduquer ou d’entraîner, en même temps, les deux.

Il serait bon et souhaitable aujourd’hui que les écoles tiennent compte de ce nouvel apprentissage pour former les élites de demain. En attendant, une démarche personnelle s’impose.

Je vous signale qu’Alexandre Bilodeau a remporté la médaille d’or aux derniers jeux olympiques de Vancouver 2010 en ski acrobatique en bosses.

Patientez ! Parfois une vidéo publicitaire (15 sec) est diffusée au début du document.
Vos commentaires sur le sujet seront appréciés.

samedi 6 mars 2010

Changer

Pour cette édition de mars de « à la croisée des blogs » du collectif « développement personnel » relayer ce mois ci par DocG du blog en pleine conscience, j’aimerais vous faire part de ma réflexion sur le thème imposé du changement et dont l’intitulé est : Est-il vraiment possible de changer ?

C’est sûr pour moi, si vous vous posez la question directement sous cet angle et sans interroger une part de votre conscience, le changement est tout simplement impossible. Car vous resterez constamment identifié à l’image fictive de votre Moi. De cette manière, tout au long de votre entreprise de changement, vous allez vous engager à renforcer étape par étape et successivement cette image de vous-même, gonflée par votre mental, lui-même, identifié à vos modèles. Ce qui finira inévitablement par vous mettre dans un stress et de plus en plus mal à l’aise. Vous ne pourrez pas très longtemps vivre artificiellement en confondant une histoire fabriquée par votre mental et votre vraie nature, votre essence de vie. Très rapidement, votre organisme vous lancera des alertes somatiques auxquelles il vous faudra répondre par de promptes acuités et par des actions adaptées pour conserver votre sérénité et votre équilibre. Sinon, ce sera l’accident.

Alors, la question la plus pertinente et raisonnable pour moi à poser, je la formulerais de cette manière.
Pour quoi (en deux mots) changer ? Mais immédiatement, me vient une autre question !
Qu’est ce que le changement ?

Un changement implique deux constats clairement ciblés :
  • qu’il y ait une insatisfaction, un inconfort, un malaise et un renoncement conscient d’une part initiale pour une autre
  • qu’il y ait alors un déplacement de l’objet initial vers un autre, créant ainsi une nouvelle situation.
Le changement ne se décrète pas, il se vit
Changer ne veut pas dire se défaire de ce que vous avez appris pour le remplacer par d’autres modèles pour toujours alimenter l’image fictive de vous-même que vous vous efforcez de montrer.
Changer, ce n’est pas faire le contraire ou se positionner à l’opposé de ce que vous faisiez auparavant. Sous cette vision, le changement correspond à un changement de niveau 1, et rien ne garantira son succès, sauf à rester dans la répétition de l’échec qui interviendra à plus ou moins long terme. Inutile de gaspiller vos forces et votre temps dans ce changement ou d’y voir un nouveau défi personnel.

Changer, c’est avant tout se positionner définitivement sur ses propres valeurs et les clarifier, pour construire le renouveau de sa vie.
Changer c’est reprendre ses pouvoirs authentiques :
1- en repérant et en éliminant les schémas, les modèles, les principes, les préceptes, les concepts, les croyances et les mythes populaires et traditionnels qui ne vous appartiennent pas,
2- en devenant conscient de l'autonomie émotionnelle de votre cerveau. En claire, et contrairement à nos croyances, ce n'est pas vous qui pilotez la réaction primitive.

Surtout ne pas vouloir SE changer, mais vouloir devenir qui on est dans notre essence et non celui que l’on croit être depuis notre naissance, car accepter intellectuellement ou mentalement, c’est croire.

Le changement est d’ordre situationnel (les lieux, le nouveau patron, les nouveaux rôles de l'équipe, la nouvelle politique, le nouveau partenaire, la nouvelle situation, …) et il englobe plusieurs niveaux (structurel, organisationnel, systémique). William Bridges

Changer c’est agir sur le système.

Changer signifie créer des modifications dans son comportement qui va agir sur tout notre système de vie et d’équilibre et va prendre la forme d’un nouveau comportement.
(changement de niveau 2).

Exemple archaïque de comportement :
Imaginez-vous conduire une auto, la plus belle si vous voulez, au stade de l’identification !!! Vous roulez sur une route plate et droite à 100 km/h. Subitement, la route va devenir montante. Que va-t-il se passer ? La vitesse de l’auto va ralentir évidemment !
Quel sera votre premier réflexe ? Appuyer sur l’accélérateur pour compenser le ralentissement. Mais la montée de la route va encore s’accentuer, la cadence de l’auto va encore décroître. Donc, même réflexe, appuyer un peu plus sur la pédale. Vous allez répéter ce même geste pour vouloir garder votre cadence (votre acquis). Plus la route va grimper, plus vous voudrez maintenir votre rythme. Cette attitude de reproduction égale est appelée en systémique un changement de niveau 1.
Jusqu’au moment où le moteur ne pourra plus subir votre comportement aveugle et entêté, au mieux, il va caler, au pire, exploser. Pour qu’un changement devienne efficace et maintienne un équilibre sain et sans danger, vous allez devoir créer un nouveau rapport et agir sur le système. Vous allez actionner le levier de vitesse (c’est un changement de niveau 2). Votre régime sera alors plus confortable pour la mécanique. Je passe là sur les détails créatifs qu’il aura fallu mettre au point pour trouver ce nouveau rapport. Ce changement de vitesse se fait en rétrogradant le couple moteur/roue. Or, je suppose que la plupart du temps dans la vie, si vous souhaitez le changement, ce n’est pas pour envisager de rétrograder votre rapport à la situation, (vos acquis) mais pour l’améliorer. Dés le départ, vous êtes confronté à ce paradoxe …

Explication
La difficulté dans un changement de niveau 2, pour réellement créer le changement, réside à désapprendre les modèles anciens ancrés et existants qui ont eu pour effet de former un faux équilibre apparent (par exemple : préférer le plaisir pour éviter la souffrance) qui a surtout aliéné la personne dans son fonctionnement.
La plupart de ces modèles sont le fruit et la résultante de facteurs archaïques ou de pulsions ancestrales que nous avons été contraints d’admettre par obéissance inconsciente à un ordre établi depuis notre enfance. Ils peuvent être d’ordre générationnel, familial, culturel, spirituel, social, scolaire ou universitaire. Ils restent au niveau groupal et sont rarement individués. Ils ont opéré sur vous un conditionnement de façon isolée ou conjuguée et ont crée au fur et à mesure et insidieusement une fonction et un rôle auquel vous vous êtes identifié et que vous ne voulez en aucun cas remettre en question puisque vous le croyez juste!

Changement et transitions
Tout changement de niveau 2 dans un système passe par des transitions. Nous l’avons vu, le changement est situationnel et externe à la personne quand les transitions sont internes.
« À moins qu'il n'y ait transition, le changement ne se produira pas. » William Bridges
Ces transitions sont souvent vécues dans de fortes douleurs, dans un lâcher prises violent suite à un chaos. Ils mettent l’individu à l’épreuve où il est sans certitude de retrouver une nouvelle position confortable immédiatement après. Son identité apparente est défaite et ne correspond plus à rien. Il ressent seulement dans son secret qu’il ne peut plus parader ou continuer à jouer ce rôle qui est la conséquence de sa défaite. Dans une situation d’impasse ou d’échec, quand vous n’avez en apparence plus de pouvoir ou de choix sur la situation, il vous reste encore celui de dire Non. C’est ce qui provoque le changement.
Au début, se confrontant au vide de l’inconnu, chaque approche du changement 2 par de saines transitions représente un inconfort et une insécurité souvent pire en comparaison à l’état initial. Généralement, cette métamorphose est lente à produire des effets positifs reconnaissables pour admettre un vrai changement. Pour certains, impatients et rigides, sans espoir visible et tangible, restant contrôlés par un rationnel de référence, et choisissant le plaisir immédiat et la facilité, ils renonceront rapidement, jusqu’à faire éclater le moteur et répéter la même conduite. Les changements 2 ne voient jamais le jour pour eux, préférant la peur connue de perdre, à la joie inconnue de gagner. La souffrance endurée chez eux n’ayant pas encore atteint son paroxysme dans le chaos, ils répéteront ce pattern inlassablement puisqu’ils y sont identifiés. Ainsi, quelqu’un qui est identifié à des complexes d’abandon, d’alcool, de violence psychologique ou physique, de drogue ou pris par des comportements anxiogènes ou de colère, de conduite à risque, d’empressement, de perfectionnisme ou de paraître, continuera dans cette veine.

Certes, le passage de ces états transitionnels est souvent difficile pour l’intégration des nouveaux ancrages. Pour ceux des plus courageux et déterminés à quitter ce cycle infernal, ces transitions s’opèrent sur du long terme par des deuils successifs, des allers retours et des renoncements pour voir apparaître enfin, un soulagement à leur souffrance, quelque fois longtemps après l’évènement générateur du chaos. Ils pourront alors trouver comme une forme de résilience au bout de leur chemin d’éveil. Et plus rien ne sera pareil pour eux à la suite de cette transformation.

Espoir et renaissance
Dernièrement dans la presse, j’ai lu la déclaration d’un ancien premier ministre français déchu de ses pouvoirs, suite à une affaire de financement de partie politique. Il reconnaissait que s’il a échoué, c’est parce qu’il a « voulu aller trop vite ». Au fond de moi, j’ai apprécié cet aveu de sagesse de sa part au grand public. Pour moi, il en sort grandi. Alors, tout espoir n’est pas perdu.
Vous connaissez tous cet adage populaire « qui n’avance pas recule ». L’être humain est condamné à cette évolution, s’adapter à une nouvelle proposition de vie individuelle et collective ou mourir.

Ceci peut être comparable à l’histoire de l’évolution des espèces et à celle de l’être humain au travers le temps pour qu’aujourd’hui, il s’éveille enfin avec ses intelligences. Toute l’histoire moderne de l’humanité, depuis la découverte de l’écriture (3200 ans av JC, marquant le deuxième grand changement créatif de niveau 2 de l’espèce humaine, après la découverte du feu), s’est fixée sur ces modèles triviaux, pour aboutir au 20 siècle, représentant le sommet de l’inconscience et de la crédulité de ce concept du tout rationnel.
Je soupçonne que la plupart d’entre les individus et au fond d’eux-mêmes, secrètement, souhaite le changement rien que pour se libérer de la représentation du monde qu’ils se sont fabriqués, de son attachement, de son accaparement, de sa cupidité, de son indigence et de sa peur. Et peu importe, que vous soyez une personne importante ou non sur le plan extérieur. Jusqu’à présent, c’est le monde qui vous dit que vous êtes important ou non. C’est lui qui scelle votre réussite, votre insignifiance ou votre chute.

Nous avons vécu jusqu’à ce 21ème siècle dans un monde fou et vous avez cru ce monde fou. Vous avez attendu, espéré et permis de ce monde fou qu’il vous dise que vous êtes important. Et vous l’avez cru !!! Quelques temps plus tard, ce même monde vous dit que vous n’êtes plus important pour X raisons (perte d’emploi, divorce, limite d’âge, …), mais vous avez perdu votre position. Et entre temps, quelqu’un d’autre a pris votre place. Le malheur, c’est que vous vous étiez identifié à cette position, à ce rôle.

À l’échelon groupal et international d’une recherche de reconnaissance, nous savons aujourd’hui que nous sommes tous concernés et impliqués dans la globalisation pour les générations futures et le sort de notre planète.
Quel est le sens de la domination et du pouvoir dans cette perspective ?
Comme réponse, cela équivaut à dire, de ne plus reproduire le modèle de nos ancêtres et renoncer aux guerres fratricides, aux meurtres, à la vengeance, à la jalousie, à la convoitise du bien de l’autre, au pouvoir de l’un sur l’autre, du toujours plus et de vouloir constamment être ailleurs que là où nous sommes pour en savourer les délices.
Ainsi le disait cet éminent petit bonhomme nommé Gandhi : « commence à incarner le changement que tu voudrais voir chez les autres ».

Pour conclure et enfin répondre à cette question cruciale du début ; « est-il vraiment possible de changer? », je vous livre ici cette réponse qui n’engage que moi, comme « éloge de la fuite » ou de l’éveil.
« Tant que l’on aura pas diffusé très largement au travers les Hommes de cette planète, la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont il l’utilise et tant qu’on aura pas dit que jusqu’ici c’était pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quelque chose qui change. » Henri Laborit

De tout cœur et humblement avec ouverture, je souhaite bon courage à tous ceux qui choisissent le chemin de l’éveil, de la connaissance de soi et du développement personnel par de saines pratiques pour changer, plutôt que préférer l’apparente facilité des modèles auxquels ils s’identifient pour continuer de jouer un rôle falsifié dès le départ.
Tôt ou tard, nous sommes tous confrontés et exposés à l’expérience du changement de niveau 2. La mort nous dépouille de tout ce qui n’est pas nous. Votre compte en banque, vos biens matériels accumulés, vos titres ou votre position sociale ne vous seront d’aucun secours. Alors, à quoi cela vous servirait-il d’être le plus riche du cimetière ?
Ce nouveau millénaire rempli d’espoir et de scepticisme, mûri par l’avènement de la crise économique et écologique mondiale, produit d’un rationnel fou et loin d’être résorbée, indique aux sages effrontés les plus clairvoyants, la voie d’une nouvelle perspective de changement porteur de sens, celui de notre renouveau personnel pour le bien de tous.

jeudi 25 février 2010

Alain Touraine

http://www.les-ernest.fr/alain_touraine
Sous ce lien ou en cliquant sur le titre pour un accès direct, je vous invite à visionner cette vidéo où le sociologue Alain Touraine nous propose une géographie de la crise entre l'économie et le social qui afflige le monde de la globalisation d'aujourd'hui.
Il nous propose deux pistes et seulement deux pour redonner du sens à la vie.
Pour ma part, je me rallie à cette analyse et à ce constat. J'aurai peine à le désavouer faisant partie de cette catégorie de gens qui ont quitté les repères du modèle français qui ne représentent plus rien et qui petit à petit se désagrègent.
Par contre et heureusement, derrière ce gros cumulus comme dans la métaphore de Touraine, il est temps maintenant de se prendre en charge pour créer de nouveaux liens.
Bonne réflexion.

jeudi 28 janvier 2010

Et qui libre ??? Ou le moment présent !!!

Le seul moment qui compte

À vous référer à vos modèles culturels, pour apparaître conforme, vous vous devez d’avoir un projet, une ambition et vous connecter à votre futur. La société contemporaine dans son ensemble accentue fortement cet effet de mise en scène, de mise avant pour vous conforter et vous laisser croire à votre mise en valeur. Si vous lisez les journaux, si vous regardez la télévision, si vous prenez de l’information sur le Web ou si vous écoutez les bons conseils de votre entourage pour y prendre racine vous serez assurément tenter de participer à cette anticipation.

Attention, de ce modèle, progressivement, vous en deviendrez les esclaves. Qui ne s’est pas laissé influencer par cette formule « plus tard quand je serai …, quand j’aurai atteint tel ou tel expérience, tel ou tel promotion…, quand je serai médaillé ou diplômé …) juste pour se croire ailleurs et arrivé. J’ai même connu des gens qui, en recevant leur nouvel agenda, alors que l’année était loin d’être terminée, se sont déjà rendu à la fin de l’année suivante, s’imaginant dans un ailleurs meilleur et zapant en une seule étape plus de 365 jours.


D’où vient cette attirance frénétique pour le lendemain ?

Cette manie de se projeter, basée sur vos apprentissages accumulés dans votre passé, constituant ainsi vos références et votre expérience, va vous couper de votre réalité, de votre noyau dur d’où vous pouvez tirer toute votre essence. Emporté dans un élan normatif, vous allez accepter de vous disperser, de vous fuir, de vous sauver dans les deux sens du terme, sans jamais réellement savoir si vous allez parvenir un jour à ce moment futur. Dans cette évasion, cette fuite ou ce sauvetage, vous ne ferez que répéter les mêmes comportements au travers lesquels vous vous êtes identifiés. Parfois ces modèles archaïques d’identification se reproduisent de générations en générations. Parfois, vous les imitez pour obtenir reconnaissance et gratification pour être moins seul. Vous restez ainsi fidèles au modèle. Vous obéissez pour ne pas décevoir, au risque assurément de vous aliéner.
Pour d’autres, pétrifiés dans ces modèles, le futur ou le lendemain ne représente que de l’inconnu et de la peur. Ils se réfugieront alors dans leur passé et activerons au fur et à mesure de graves troubles de santé mentale.
Si le passé est révolu, qu’il n’est que l’accumulation de souvenirs irréparables et intangibles, dansant sauvagement dans votre mémoire, le futur, lui, constitue la source alimentant votre stress au quotidien, au travail, en société, en famille, aux examens. Chacune de ces épreuves est un fardeau sur vos épaules d’où ces expressions imagées, « j’en ai plein le dos », « j’en ai ras le casque ». La peur de ne pas réussir, de ne pas être reconnu, d’être rejeté, de ne pas être aimé s’accumule et se confond à la peur suprême d’abandonner vos idées égotiques ou à l’extrême, de voir périr votre enveloppe charnelle.
Cette addiction au futur, vous la portez en vous comme un tatouage indélébile qui agit sur vous avec malveillance. Chaque fois que le stress vous envahit, c’est qu’une échéance de temps rode dans vos parages. Cette échéance paniquée est souvent vécue comme étant capitale pour affronter la vie ou vous défendre de la mort. Dans ce défi, le triomphe héroïque de votre ego en dépend jusqu’à l’épuisement.


Une histoire de conjugaison

Pour garder votre équilibre et vous maintenir en survie, vous allez faire des allers-retours entre un passé refuge connu et un futur énigmatique et fuyard qui sera toujours reporté à plus tard et jamais atteint . Ce stress et cette peur du lendemain vous paralysent et vous amènent tout droit à la procrastination qui représente un compromis de résignation. La langue française dans sa conjugaison prête souvent à confusion une interprétation du futur indicatif avec un futur conditionnel : « demain, je ferai ceci ou cela. », sous entendu, « demain Si je suis en forme, Si j’ai encore envie, S’il fait beau, Si j’ai de la chance, etc ». Donc, demain n’est jamais sûr, il est souvent remis à plus tard. Il reste hypothétique et conditionnel. Dans d’autres civilisations et notamment au Japon, le futur n’existe pas. Les japonais l’appréhendent autrement. Dans leur langue et leur grammaire, donc dans leur communication des modèles rien ne s’y réfère et ça donne sensiblement cette formule anachronique : « Demain, je fais !!! ».
Rendez vous compte de l’injonction qu’ils se font à eux-mêmes et qui se répercute de façon collective dans les caractères ? Leur futur est ramené à un présent. La peur inconsciemment projetée est évacuée, où tout est possible, ce qui permet la transcendance et l’accès au moment présent. Pour un occidental, ce système ouvre vers une révolution personnelle de comportement, un changement radical dans l’appréhension des responsabilités.
C’est dans le présent que la vie est. Elle ne peut être ailleurs qu’en vous. Vous ne pouvez pas fuir. Vous êtes, ici et maintenant. C’est le seul moment qui compte pour sentir, voir, écouter, goûter, toucher et surtout respirer avec tous vos instincts. Et quand ce futur sera là, ce sera encore du moment présent.
En quoi vous est-il insupportable ce moment présent qui vous oblige à vous en échapper ?


Le fil de sa Soie

Certes, il est important de savoir anticiper, réfléchir et avoir des projets, mais certains critères sont à respecter si vous voulez que cette anticipation vous apporte un bénéfice bienfaisant.
Avant, les paysans dans leur sagesse savaient anticiper des récoltes pour la survie de tous. Une gestion sommaire mais judicieuse s’opérait en engrangeant chaque année une part de leur moisson. Les graines céréalières étaient à nouveau semées assurant ainsi un cycle nourricier.
Cette attitude de bon sens n’était que le résultat attentionné de chaque moment présent à entretenir leur terre et à surveiller laborieusement leur production au rythme des aléas naturels, livrée à une météo succinctement prévisible. Pour eux, la réponse se faisait heure par heure, au jour le jour, saison par saison avec observation irrationnelle de tous les éléments.

Imaginez-vous pratiquer l’alpiniste de hauts niveaux. Votre but étant d’atteindre le sommet de la montagne. Pour y parvenir, vous allez devoir préparer votre expédition, essayer de prévoir les pièges des éléments naturels, etc (anticipation). Une fois en cordée, suspendu dans les airs, seulement accroché de vos phalanges au mur rocheux et retenu par un simple cordon, vous avez comme seuls points d’appuis dérisoires sous vos bouts de pieds, des pitons plantés dans la roche pour maintenir votre équilibre inconfortable. Mais il va vous falloir progresser avec les autres compagnons pour gagner du terrain sur la pierre. D’abord, rendu à l’évidence physique et viscérale d’être à chaque instant confronté, non plus au danger mais à l’accident fatal au moindre faux pas, vous ne pouvez pas vous permette de vous réfugier dans un passé et encore moins de fuir dans un futur. Vous êtes Ici et Maintenant. À la moindre échappée, c’est la fin.
Rendu à ce point, vous vous apercevrez de votre petitesse face à la grandeur et la force des éléments terrestres. Leurs lancer un défi équivaut vaniteusement à se prétendre invincible comme dans les croyances réconfortantes de la mythologie qui nous tiennent de modèles.
Alors plus mal qu’une araignée sur votre paroi, toute votre vigilance sera mise à l’épreuve. Toute la plus grande présence de votre être au-delà de tout sera requise, jusqu’à la limite de vos forces, pour survivre à chaque progression, millimètres par millimètres, cherchant de nouveaux points d’appui à tâtons, du bout des doigts, sans jamais être sûr. Vous allez devoir vous faire confiance et avancer. Tous vos muscles mus et commandés par vos instincts seront douloureusement utiles et exacerbés. Ça sera, vivre ou mourir, blanc ou noir, lumière ou ténèbres où chaque demi teinte d’équilibre précaire, créée par vous, deviendra votre sanctuaire.
C’est l’expérience personnelle du chemin qui sera votre triomphe et non pas le sommet, car une fois atteint, un autre se présentera. Peu importe, qu’il soit de pierre, d’air ou de mer.
Prenez la métaphore dans n’importe quel sens. Il en va de même pour l’âme humaine. Ce sont tous ces gestes prophylactiques portés à Soi au présent du quotidien qui vous amène à la quiétude et à la paix. N’est ce pas l’objectif ultime ou le sommet de votre mission de vie ?
Vous l’avez compris, pour vivre ce moment présent, il vous suffit de faire taire en vous ce bruit mental, cette petite voix incessante qui vous parle, vous perturbe et vous parasite. Celle qui vous fait jouer un rôle devant un mur comme décor pour vous séparer ou vous faire dévisser de votre vraie montagne.
Revenir à Soi, ne pas intervenir, ne pas dialoguer avec votre petite voix, ne pas vouloir avoir raison sur elle, juste observer ce qui se passe et filer tranquillement le fil de sa Soi(e). C’est déjà être libre ! « Et Qui Libre ??? »

mercredi 13 janvier 2010

Ted à Paris

Désormais, vous pourrez rejoindre les conférences Ted en français dont la première rencontre aura lieu à Paris le 30 janvier 2010, à l'espace Cardin.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore cette formule, je vous suggère la visite pour basculer dans un autre monde où les nouveaux génies de toutes disciplines viennent pour se rencontrer et s'écouter.

lundi 11 janvier 2010

Invictus

Je ne suis pas à donner des conseils, mais je vous suggère le dernier film de Clint Eastwood " Invictus, avec Morgan Freeman et Matt Damon. C' est un moment d'une grande intensité émotionnelle. Ce film reprend l'histoire vraie de la prise de fonction présidentielle de Nelson Mandela en Afrique du Sud après ses 27 années d'emprisonnement et sa libération. Vous pourrez entrevoir dans ce film le courage, la sagesse, les convictions personnelles et le charisme de cet homme d'exception.
Voilà un comportement de leadership et de force de mobilisation du potentiel humain qui représente pour moi un exemple à suivre comme guide de changement et de gestion de talents.
Avis aux amateurs et surtout aux professionnels de tous poils, de toutes couleurs et de toute modestie.
Vos commentaires seront les bienvenus.

lundi 4 janvier 2010

Referencement gratuit